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Sans titre, 2024, métal textile, 70x30x15 cm
Sans titre, 2024, métal textile, 100x40x15 cm
Sans titre, 2024, métal textile, 100x35x15 cm
Sans titre, 2024, métal textile, 100x100x25 cm
Sans titre, 2024, métal textile, 90x30x10 cm
Sans titre, 2024, métal textile, 130x50x15 cm
Sans titre, 2024, métal textile, 120x30x10 cm
Sylvia Oiticica_181 1124_a2_01
Sans titre, 2023, métal textile, 40x120x20 cm
Sans titre, 2022, métal textile, 60x200x40 cm
Sans titre, 2023, métal textile, 80x100x20 cm
Sans titre, 2021, métal textile, 70x150x30 cm
Sans titre, 2023, métal textile, 80x100x20 cm
Sans titre, 2022, métal textile, 70x160x40 cm
Sans titre, 2021, métal textile, 50x210x30 cm
Sylvia Oiticica_053 1124_a2_01
Sans titre, 2023, métal textile, 70x95x50 cm
Sans titre, 2022, métal textile, 50x120x30 cm
Sans titre, 2023, métal textile, 60x130x30 cmica_035 1123 a2
Sans titre, 2022, métal textile, 80x180x40 cm
Sans titre, 2021, métal textile, 70x150x70 cm
Sans titre, 2021, métal textile, 110x110x40 cm
Sans titre, 2022, métal textile, 80x140x70 cm
Sans titre, 2022, métal textile, 40x120x40 cm

C’est lors du premier confinement, en 2020, que j’ai entrepris la série “Au fil du temps”. Le recours aux fils de laine et de fer m’a permis de quitter la surface bidimensionnelle, mon terrain de prédilection jusqu’alors. Les caractéristiques de ces matériaux m’ont peu à peu amenée à créer des sculptures qui tantôt allaient occuper la surface du mur, tantôt empliraient le vide de la pièce, chaque fois dans un foisonnement coloré de plans enchevêtrés.

L’idée d’un jaillissement, d’un débordement, d’une démultiplication à l’infini de structures envahissantes est l’axe autour duquel s'est construite et s’articule cette série. Il convient toutefois de souligner que ce travail a pris forme et s’est enrichi dans un contexte particulier où chacun fut soumis à l’épreuve, parfois pénible, d’un temps suspendu. Afin d’échapper alors à la perspective angoissante de l’enfermement subi, il nous aura fallu souvent inscrire nos gestes quotidiens dans une cadence ritualisée. Chez moi elle a donné lieu à ce travail de nature presque obsessionnelle.

Les actions de tordre, enrouler, étirer et couper pratiquées journellement pendant deux ans m’auront au bout du compte permis de vivre une expérience où l’obstination et la répétition du geste ont donné une certaine forme au temps.

Es durante el confinamiento del 2020 que empecé la serie « El tiempo en hebra ». La utilización de lana y de alambre me permitió abandonar la superficie bidimensional, mi terreno de predilección hasta entonces. Las características de estos materiales me llevaron poco a poco a crear esculturas que ora iban a ocupar la superficie de la pared, ora llenarían el vacío del cuarto, cada cual en un profusión colorida de planos enredados.

La idea de una erupción, de un desbordamiento, de una desmultiplicación al infinito de estructuras invasoras es el eje a partir del cual se construye y se articula esta serie. Es preciso subrayar que este trabajo cobró forma y se enriqueció en un contexto particular donde cada uno fue sometido a la prueba, a veces penosa, de un tiempo suspenso. Para escapar en aquel momento a la perspectiva agobiante de un encierro sufrido, tuvimos que inscribir nuestros gestos cotidianos en una cadencia ritualizada. Para mí, dió lugar a un trabajo de índole casi obsesiva.

Las acciones de torcer, enrollar, estirar y cortar praticadas diariamente durante dos años me habrán permitido al fin de cuentas vivir una experiencia donde la obstinación y la repetición del gesto han dado cierta forma al tiempo.

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